Le diagnostic endocrinologique doit d'abord tenir compte d'une carence en androgènes et d'une hyperprolactinémie. Il faut aussi penser aux troubles fonctionnels de la thyroïde (hyperthyroïdie, hypothyroïdie) et aux maladies de la corticosurrénale (maladie de Cushing, maladie d'Addison) ; pour le diagnostic en cas de suspicion clinique correspondante, il faut se référer aux ouvrages spécialisés correspondants.
Dans le cadre du diagnostic de base d'une carence en androgènes, le dosage des gonadotrophines (FSH, LH) et de la testostérone par radioimmunoessai paraissait suffisant. En raison des variations circadiennes de la testostérone sérique, la prise de sang devrait avoir lieu de 7 à 12 heures du matin, car le taux de testostérone se trouve à ce moment-là sur un plateau [1]. Des valeurs comprises de 3 à 9 ng/ml sont considérées comme normales, des valeurs inférieures à 3 ng/ml indiquent une carence en androgènes. Si le taux de testostérone est encore normal et que le taux de LH est élevé, il peut déjà y avoir un trouble compensé de la fonction des cellules de Leydig (hypogonadisme hypergonadotrope compensé), qui peut être influencé favorablement par l'administration de testostérone. Cette constatation se retrouve, par exemple, dans le climacterium virile, dans lequel la diminution de la libido et de la puissance sexuelle dépend de l'ampleur de la carence en androgènes. L'hypogonadisme hypogonadotrope (FSH et LH basses) n'est pas d'origine testiculaire. Le siège de la cause (hypophyse, hypothalamus) et la stratégie thérapeutique doivent être déterminés par d'autres tests endocrinologiques, qui doivent être effectués par une personne expérimentée dans ces questions.
Tableau 2.5 : Diagnostic de laboratoire en cas de dysfonction érectile.
Diagnostic général :
Diagnostic :
Le but de l'examen d'une hyperprolactinémie doit être de détecter l'adénome hypophysaire sécrétant de la prolactine, qui représente la tumeur hypophysaire la plus fréquente. Ces tumeurs se manifestent cliniquement en premier lieu par une perte de libido et de puissance sexuelle. Si des pertes du champ visuel et des maux de tête sont déjà présents, on peut supposer qu'il s'agit d'un macroprolactinome destructeur de là Sella, qui peut nécessiter un traitement neurochirurgical. Les patients atteints de macroprolactinome étaient généralement plus âgés et avaient toléré des dysfonctionnements sexuels pendant une période nettement plus longue [1]. L'hyperprolactinémie peut toutefois être déclenchée par une série de médicaments (voir chap. 1.4). On ignore encore par quel mécanisme la fonction érectile est influencée par la prolactine. Le tableau 2.5 présente un résumé des diagnostics de laboratoire en cas de dysfonction érectile.
Le diagnostic de laboratoire en cas de dysfonction érectile comprend un diagnostic général ainsi que le dosage des hormones sexuelles. Le diagnostic général sert à détecter les facteurs de risque vasculaires et les maladies sous-jacentes associées. Le bilan hormonal tient compte d'abord d'un déficit en testostérone et d'une hyperprolactinémie.
|
|
|